vendredi 5 novembre 2010

Une erreur sur Google Maps entraine un incident diplomatique.

Les heurts entre le Costa-Rica et le Nicaragua ont pris une tournure particulière récemment. Le Costa Rica a envoyé mardi des renforts à sa frontière avec le Nicaragua, après  l'incursion de troupes du Nicaragua sur son territoire. les autorités ont réclamé l'arbitrage de l'Organisation des Etats américains (OEA), qui se réunira mercredi.
Plusieurs éléments sont reprochés au Nicaragua: une équipe aurait déversé des sédiments sur l'île de Calero appartenant au Costa Rica qui est  intégrée dans une réserve naturelle protégée. Le lendemain, le ministre de la Sécurité, José Maria Tijerino, a dénoncé  "la présence de troupes du Nicaragua" sur l'île, qui en ont pris possession.
Sur quels critères, ces troupes ont-elles envahies leur voisin ? 
Le colonel Juan Ramon Morales déclare pourtant que "Nous pouvons affirmer (...) que nous sommes en territoire nicaraguayen". D'où lui vient cette certitude frontalière qui a quand même entrainé l'invasion du voisin ?
Pour rappel, d'un point de vue légal, le traité de 1858 a attribué au Nicaragua la rive septentrionale et les eaux du fleuve tandis que la rive méridionale est revenue au Costa Rica.


Le prétexte fourni par les dirigeants du Nicaragua est en fait une erreur de frontière de Google Maps:

Pourquoi peut-on dire que c'est un prétexte ?
en fait l'erreur n'est visible que sous Google Maps. Google Earth fournit une frontière "légale":


Bing maps:





 et sous Yahoo Maps:






C'est une nouvelle forme de relation entre cartographie en ligne et géopolitique. Jusque là on sollicitait Google pour abriter les conflits; ici, c'est la cartographie qui devient argument pour prendre physiquement le contrôle d'un territoire.
  Source: Gizmodo