En bas à gauche "date des images satellites: 28 février 2007" |
Face à la crise économique, plusieurs "leviers" sont utilisés; l'un d'entre eux, c'est de lutter de manière plus efficace contre la fraude fiscale et les oublis de déclarations de construction. Comme le gouvernement grec a tenté de le faire récemment, beaucoup d'administration traquent désormais les fraudeurs grâce à l'imageris satellitale de Google Earth. C'est le cas de la ville américaine de Riverhead, dans l’État de New York qui utilise le logiciel pour découvrir les piscines dont la construction n'a pas été autorisée.
D'après Zigonet, "La technique a permis de révéler que sur 16.974 piscines existantes, 324 seulement étaient déclarées par leurs propriétaires."
Cette pratique pose tout d'abord un problème de chronologie: si l'on prend la carte de Riverhead dans l'Eata de New York, il est précisé que les images satellites datent du 28 février 2007... Ouf, si vous avez construit votre piscine après cette date, vous pouvez continuer à nager sereinement...
Au delà du problème de datation, cette pratique interroge sur le rôle grandissant des outils de néogéographie, qui deviennent des références dans les administrations mêmes. Quelle est la part de communication dans ces déclarations ? Autrement dit, n'utilise-t-on pas Google earth comme preuve intangible qui a l'énorme avantage d'être accessible à tous ? Quelle valadité, quelle pertinence est alors accordée aux outils SIG, générant et gérant les équivalents du cadastre français ?
Les pouvoirs locaux ou nationaux commencent à utiliser ces outils "grand public" à vocation économique pour mettre en place une rhétorique de la preuve satelittale "grand public"?
Cela se résume-t-il à une vaste opération de communication ou à un réel usage de l'outil alors que d'autres moyens plus récents et plus performants existent ?
D'autres exemples d'ordre militaire questionnent de manière similaire.