samedi 4 décembre 2010

Cartographier les révélations de Wikileaks ?


Wikileaks est au cœur de la tourmente médiatique après les multiples révélations sur les avis et les regards des diplomates américains sur le reste de la planète. Outre les problèmes éthiques que ces révélations posent, l'un des problème de lecture de ces billets restent l'extrême hétérogénéité de leurs propos, touchant de très nombreux pays et dirigeants, sans forcément un ordre particulier, ce qui ajoute à la confusion du propos et pourrait faire douter de la validité de telles informations.
La nature ayant horreur du vide, il est devenu nécessaire de classer ces informations selon le pays dont on parle. Ainsi, on peut découvrir un planisphère proposant en apparence une répartition des informations de wikileaks en fonction des États., sur le site d'El Pais Pourtant, elle ne  met en parallèle que  le nombre de câbles envoyés vers Whashington et la date de ces envois. On est ici en présence d'une représentation quantitative, non pas fondée sur le nombre de révélations faite par le site, mais fondée sur le nombre total d'informations officielles adressées depuis les ambassades américaines vers la capitale. La carte suppose donc un rapport de proportionnalité entre ce nombre de câbles et le nombre d'informations dévoilés par Wikileaks. Si on est dans un rapport chiffré et clair sur les échanges entre ambassades et pays d'origine, ce type de cartographie, supposant encore des liens peu explicites avec les articles de Wikileaks, ne rajoute-elle pas à la  confusion, à l'opacité du propos, plutôt que l'éclaircir ?

Source: El Pais